Les débuts de l’entreprise à Lachine

En 1885, la Dominion Bridge Company construit des installations à Lachine, profitant des moyens de transport ferroviaire performants ainsi que des infrastructures maritimes (canal de Lachine) et des liens de communication (fleuve Saint-Laurent).

Il est prévu d’y fabriquer des superstructures de ponts et d’édifices en utilisant l’acier. En 1888, l’usine ontarienne cesse ses activités et dès lors, c’est à Lachine où l’usine est jugée apte à réaliser tous les mandats que la compagnie poursuit ses activités.

James Dawes, un personnage-clé dans l’installation de la compagnie à Lachine

La même année, un personnage bien connu de Lachine et des milieux financiers montréalais, James Pawley Dawes (1843-1907), devient directeur de la Dominion Bridge Company. Il en fut par la suite administrateur (1890-1892), puis vice-président de 1893 à 1907.

J. P. Dawes, Montreal, QC, 1881
© Musée McCord

Dawes est le petit-fils de Thomas Dawes, un anglais immigré au Bas-Canada en 1808 et qui ouvrit une brasserie à Lachine. James Pawley Dawes dirigea par la suite la compagnie avec son frère et son oncle, d’où une partie de sa reconnaissance dans le milieu des affaires lachinois et montréalais. La famille Dawes était également propriétaire terrien, juge de paix, impliquée en politique municipale et autre. 

L’implication de Dawes auprès de la Dominion Bridge Company remonte d’ailleurs à 1882 alors qu’il a aidé John Job Abbot à trouver l’emplacement à Lachine où s’installera l’entreprise.

Dawes travaille en étroite collaboration avec James Ross (1848-1913), ingénieur et entrepreneur en chemins de fer. Ensemble, ils oeuvrent à établir la réputation de la Dominion Bridge Company et à son expansion. Il sera dit que : « Ross était l’âme dirigeant l’entreprise, mais Dawes, lui, savait négocier avec les hommes politiques » (Burr, G., 1994). 

Une entreprise en expansion

De nombreux employé(e)s travaillent pour la Dominion Bridge Company tant dans les bureaux, les ateliers de design que dans l’usine. Au tournant des années 1890 l’entreprise possède des maisons, vraisemblablement destinées aux employés recrutés à l’extérieur des limites du navettage de l’époque. Quant aux ouvriers, ils proviennent principalement des municipalités, villages et paroisses des alentours. Nombreux s’installeront à Lachine, qui prendra par le fait même des airs des banlieue industrielle.

Interior of the Dominion Bridge Company Ltd. Lachine office
Source: Bibliothèque et Archives Canada/Dominion Bridge Company fonds/e007152377

Jusqu’au milieu des années 1970, l’entreprise poursuit sa diversification et son expansion, répondant aux demandes d’un marché national et parfois même international. Ainsi sa portée et son influence dépasseront les limites de Lachine pour en faire une entreprise de réputation canadienne. 


Sources

Image d’en-tête : Aerial view of Dominion Bridge Company Ltd. Lachine plant
Source: Bibliothèque et Archives Canada/Dominion Bridge Company fonds/e007152383

ARCHEMI, 2008, Analyse et potentiel de mise en valeur du patrimoine du secteur industriel Est de Lachine, Service de développement économique et du développement urbain, Bureau du patrimoine et de la toponymie de la Ville de Montréal, mars 2008, 244 pages. En ligne : https://09210f2d-d5e6-4d2b-879e-267d0ebe549d.filesusr.com/ugd/2f0d05_ddf6129c395041d68f2c383cf3b8656d.pdf.

Burr, G., 1994, « Dawes, James Pawley », Dictionnaire biographique du Canada, vol.13, Université Laval/University of Toronto, 2003. En ligne : http://www.biographi.ca/fr/bio/dawes_james_pawley_13F.html.

Gris Orange Consultant inc., 2021, « Recherche historique – Étude de l’intérêt patrimonial, Partie I», Usine Dominion Bridge Company, décembre 2020 – février 2021 (non publiée).

Millard, J.R., 2005, « Johnson, Phelps », Dictionnaire biographique du Canada, vol.15, Université Laval/University of Toronto, 2003. En ligne : http://www.biographi.ca/fr/bio/johnson_phelps_15F.html.

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